Notre camping en Périgord lutte contre le frelon asiatique.

Il y a 15 ans que le frelon asiatique est apparu en France. Il s’est répandu sur presque tout le territoire. La Dordogne n’y a pas échappé et a été l’un des premiers département envahit. Ce nuisible, sans prédateur naturel, constitue une menace pour notre écosystème.

Le frelon asiatique ne représente pas de danger réel pour l’homme. Son venin n’est pas plus toxique que celui de son cousin européen. C’est pour les abeilles qu’il est une menace. Elles constituent 80% de son régime alimentaire. C’est pourquoi nous devons agir.

Comment identifier un frelon asiatique ?

Plus petit que le frelon classique, l’asiatique ne dépasse pas 3 cm. C’est grâce à sa couleur que nous pouvons le distinguer. A dominante noir, il a une bande orange sur son abdomen et ses pattes sont jaunes. Son essaim est également reconnaissable. En forme de ballon, il peut atteindre un diamètre de 1m20. Si vous vous approchez à moins de 5 mètres, vous pouvez être exposé à une attaque collective et déterminée. Les nids sont généralement construits à une hauteur de plus de 10 mètres, exposés au soleil, comme sur les cimes des arbres.

Comment est-il venu en France ?

Il a été vu pour la première fois en France en 2004 dans le département du Lot et Garonne. Il est probablement arrivé de Chine par porte-conteneurs. Il s’est répandu très vite. Un essaim engendrera quatre nouveaux nids l’année suivante. Il est maintenant présent dans toute l’Europe occidentale, du Portugal à l’Allemagne.

Pourquoi est-il considéré comme nuisible ?

Le frelon asiatique n’est pas un danger direct pour l’homme. Le risque viendra en cas de piqûres multiples, de piqûres sur les zones sensibles (gorge, langue) ou chez les personnes souffrant de fragilité allergique.

Il est dévastateur pour les autres insectes, en particulier les abeilles, qui représentent 80% du régime alimentaire. L’Asiatique est le seul insecte qui sait voler en stationnaire. Il se place dans cette position à l’entrée du rucher. Il attrape et tue les abeilles qu’il ramène dans son essaim pour nourrir les larves qui donneront naissance à de nouveaux frelons.

La ruche entière ne sera pas exterminé par le frelon. Sa présence désorientera les abeilles qui abandonneront et feront mourir leur habitat.

Quels sont les moyens de combattre le frelon asiatique ?

En France, le frelon asiatique n’a pas de prédateur naturel, à l’exception de certaines espèces d’oiseaux en nombre insuffisant pour représenter une menace. C’est à l’homme d’essayer de contrôler cette invasion à défaut de pouvoir l’éradiquer.

Les avis divergent sur ce sujet. Le département et les communes de Dordogne incitent la population à utiliser des pièges au début du printemps. Cette méthode consiste à mélanger de la bière, du sirop et du vin blanc dans une bouteille en plastique. A cette période, les reines sortent d’hibernation et cherchent à construire un nouvel essaim. Piégées, leur capture évitera la construction d’un nid comptant en moyenne 2500 frelons.

Mais cette stratégie a ses détracteurs qui estiment que les pièges causent également la perte de nombreux insectes attirés par le mélange sucré. Ils  recommandent de les installer seulement à proximité des ruchers afin de constituer un bouclier protecteur pour les abeilles.

Des recherches scientifiques sont en cours en Europe pour trouver un moyen efficace de lutte contre le frelon. Pour le moment, la destruction systématique des nids reste la méthode faisant l’unanimité mais seulement à des professionnels avertis et équipés.

Au cours des deux dernières saisons, nous n’avons recensé aucun nid dans ou à proximité de notre camping en Périgord. L’installation de pièges au début du printemps en est peut être la cause. Nous capturons beaucoup de reines durant cette période. Dans le cadre de notre approche éco-responsable, nous répétons ce processus cette année dans l’attente de la découverte d’un moyen plus efficace.